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était dans le Wellcome de Thomas Roe, ou Ne-Ultra de Button. Au commencement d’octobre, Fox repassa le détroit d’Hudson, et des vents favorables le ramenèrent aux Dunes à la fin du mois.

La relation de son voyage, qu’il publia aussitôt, fut dédiée au roi : il y établit, comme un point incontestable, que les hautes marées qu’il avait rencontrées au Wellcome ne pouvaient absolument venir par le détroit d’Hudson, mais qu’elles devaient y être amenées par quelque mer occidentale, ou par celle qui porte le nom de mer du Sud. Il trace judicieusement leur cours dans toutes les parties de la baie, et assure que le passage existe réellement ; mais il n’insiste pas moins sur le côté par lequel on doit le chercher. On y trouvera, dit-il, une large ouverture dans un climat tempéré ; ce qu’il fonde sur sa propre expérience, ayant observé que plus il montait vers le nord de la baie d’Hudson, plus il trouvait le temps chaud et la mer dégagée de glaces.

Le capitaine James, qui était parti dans le même temps pour la même découverte, ne manquait point d’esprit ni d’habileté ; mais on prétend qu’il n’avais point assez d’expérience de la navigation des mers du nord pour commander une expédition de cette nature. Il entra dans le détroit d’Hudson vers le milieu de juin, et les glaces lui causèrent beaucoup d’embarras. Il en fait un long récit, qu’on n’accuse point d’exagération ; mais on rejette ses