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fait commencer au cap de Saunderson. Tous ces lieux sont sur la côte occidentale du Groënland, qui est à l’est de la baie : ils rencontrèrent une prodigieuse quantité de baleines dans l’anse de Smith, plus grandes qu’ils n’en avaient jamais vu dans aucune mer. La déclinaison de l’aiguille dans cette baie alla jusqu’à 56°, c’est-à-dire plus de cinq points vers l’ouest ; et Baffin assure que c’est la plus grande qu’on ait jamais observée.

En faisant route vers l’ouest, ils découvrirent plusieurs îles, qui furent nommées Cary’s islands, îles de Cary ; et la première anse qu’on trouva de ce côté reçut le nom d’Alderman Jones’s sound. Le 12, ils arrivèrent par le 74° dans une autre anse qu’ils nommèrent Lancaster’s sound. Baffin ne cessa point de suivre la côte occidentale du détroit de Davis, jusqu’au 27, où, reconnaissant les îles de Cumberland, il désespéra de pouvoir pousser plus loin ses découvertes. Les malades étaient en grand nombre à bord. On fit route vers la côte de Groënland, et l’on entra dans le port de Cockin, à 65° 45′. Une grande abondance de cochléaria, que ce port offrait pour le soulagement des malades, les mit bientôt en état de supporter la mer, et l’on arriva le 30 août à la rade de Douvres.

Byleth, dans une lettre fort sensée qu’il écrivit au directeur Woolstenholme, déclara positivement qu’on ne devait rien espérer pour la découverte du passage par le détroit de Davis.