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vrirent des traces de rennes. Ils virent quelques oiseaux aquatiques, et deux ruisseaux d’eau douce, dont l’une était chaude. Hudson s’avança jusqu’à près de 82° ; il aurait été plus loin, si les glaces ne l’eussent arrêté. Ensuite poussant au nord-ouest, il tenta de revenir par le détroit de Davis ; mais n’y trouvant pas la mer moins inaccessible, il revint le 15 septembre.

On ne lui laissa pas un long repos. Dès l’année suivante on lui proposa de chercher un passage au nord-est. Il se mit en mer le 21 avril, et ses premières recherches se firent entre le Spitzberg et la Nouvelle-Zemble ; mais étant arrêté par les glaces, il côtoya cette dernière baie, qui fut moins rigoureuse pour lui qu’elle l’avait été pour les Hollandais. Il conçut même quelque espérance de trouver un autre passage que celui qui était connu sous le nom de Weigats ; ensuite, renonçant à cette idée, il quitta sa route pour tenter le passage au nord-ouest par le golfe de Lumley. Mais il reconnut bientôt que la saison était trop avancée ; et, remettant son entreprise à l’année suivante, il prit le parti de retourner en Angleterre, où il rentra le 26 août.

On ne trouve aucun éclaircissement sur les raisons qui lui firent quitter presque aussitôt sa patrie. Ellis fait entendre que sa compagnie fut mécontente des pertes continuelles qu’elle avait essuyées, sans en avoir tiré le moindre avantage, et que, pour la dédomma-