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si grande abondance que dans la baie d’Hudson.

Le pélican n’y est pas plus rare, et ressemble à celui d’Afrique ; mais il est moins gros, et la poche de son bec est moins large.

L’aigle à queue blanche est un des plus curieux oiseaux de la baie. Sa grosseur est à peu près celle d’un dindon. Sa couronne est aplatie. Il a le cou extrêmement court, l’estomac large, les cuisses fortes, les ailes fort longues et fort larges à proportion du corps, noirâtres sur le derrière, et plus claires aux côtés.

Le hibou couronné, oiseau singulier et fort commun dans la baie, a la tête presque aussi grosse que celle du chat. Il a des plumes qui s’élèvent en forme de cornes, précisément au-dessus du bec, où elles sont mêlées de blanc, et par degrés deviennent d’un rouge-brun marqueté de noir. On voit aussi dans les mêmes lieux de grands hiboux blancs, et d’une blancheur si éblouissante, qu’on a peine à les distinguer sur la neige. Ils y sont en abondance pendant toute l’année. Souvent ils volent en plein jour, et donnent la chasse aux perdrix blanches.

Le porc-épic de la baie d’Hudson ressemble beaucoup au castor par la forme et la grandeur. Sa tête, peu différente de celle du lapin, a le nez plat et tout-à-fait couvert d’un poil court. Ses dents de devant, deux en haut et deux en bas, sont jaunes et très-fortes. Il a les oreilles si courtes qu’elles paraissent à peine