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les sucres, la farine, le biscuit, le poisson sec, les pelleteries, etc., qui montent chaque année à 4,500 livres sterling, et qui forment le trésor public, sur quoi l’on paie 1,000 livres aux ministres anglicans, qui ne sont que dix pour toute la colonie, 1,000 pour l’achèvement et l’entretien des fortifications, 600 aux militaires, 200 au gouverneur, 300 pour les munitions de guerre, et 400 pour les dépenses accidentelles. Il en reste par conséquent 1,000, qui forment un fonds d’amortissement pour les billets de crédit, qu’on n’avait anciennement créés que jusqu’à la somme de 6,000 livres sterling, mais qui furent ensuite augmentés jusqu’à 10,000. Outre ces billets, dont le cours est bien établi, les monnaies dont on fait ici le plus grand usage sont les louis de France, les pistoles d’Espagne, les dallers de Hollande, et les piastres du Pérou. On y voit peu de monnaie anglaise, parce que tout le commerce avec l’Angleterre consiste en échanges. »


CHAPITRE V.

Géorgie.

La plus méridionale et la plus nouvelle des colonies anglaises de l’Amérique est la Géorgie, qui s’est formée en 1732 ; et le vœu des fondateurs, tel qu’ils le publièrent en obtenant