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cèdre, le frêne, l’érable, le plane et le tremble. Les fruits, et surtout les pommes, les légumes, le froment, et tous les autres grains nécessaires à la vie, le lin et le chanvre, y sont d’aussi bonne qualité qu’en Canada, mais moins abondans. Les montagnes y peuvent être cultivées jusqu’au sommet ; les bonnes terre y ont leur pente au midi, et elles sont à couvert des vents du nord et de nord-ouest par les montagnes qui les bordent du côté du fleuve Saint-Laurent.

Tous les animaux domestiques, tels que les chevaux, les bœufs, les porcs, les moutons, les chèvres et la volaille, y trouvent abondamment de quoi vivre. La chasse et la pêche y peuvent nourrir les habitans une bonne partie de l’année. L’île a plusieurs mines abondantes d’un excellent charbon : et ces mines étant en montagnes, il n’est besoin ni de les creuser, ni d’en détourner les eaux. Il s’y trouve aussi du plâtre. Mais le principal avantage qu’on attribue à l’Île Royale, c’est qu’il n’y a point de côte où l’on pêche plus de morues, ni d’endroit plus commode pour les faire sécher. Autrefois elle était remplie de bêtes fauves ; elles y sont rares aujourd’hui. Les perdrix y sont de la grosseur du faisan, et ne lui ressemblent guère moins par la couleur du plumage.

Louisbourg est situé par les 45° 53′ de latitude nord, et 62° 15′ de longitude à l’occident du méridien de Paris.

La ville est d’une grandeur médiocre. Ses