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leurs provinces, et que dans l’intervalle ils ne manqueraient pas d’égorger tous ceux qu’ils trouveraient dispersés, pour diminuer insensiblement leur nombre.

Il paraît que Raleigh, qui occupait alors la place de capitaine des gardes auprès de la reine Élisabeth, et qui jouissait d’un grand crédit à la cour d’Angleterre, avait fort à cœur la découverte de la Guiane ; car il y eut une troisième tentative faite à ses frais et sur ses instructions, mais qui eut encore moins de succès que les précédentes. Keymis a joint à sa relation une longue nomenclature de pays et de rivières ; mais ce serait très-inutilement que l’on transcrirait ici ces noms barbares de régions ignorées, et peut-être n’en avons-nous que trop cité.

La Guiane est partagée aujourd’hui entre les Portugais, les Français, les Hollandais, les Anglais et les Espagnols.

Les Portugais en possèdent la partie méridionale, bornée par le Rio-Negro, l’Amazone, l’Océan atlantique, et l’Oyapok. Elle forme la capitainerie de Macapa, et une partie de celle de Rio-Negro dans le Brésil.

La Guiane française est comprise entre les et les 5° 45′ de latitude nord ; bornée au nord par le Maroni, à l’est par l’Océan atlantique, au sud par l’Oyapok, à l’ouest par la Guiane espagnole.

Les Français ont été les premiers à fréquenter la Guiane. Ils y allaient d’abord charger