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La mer est très-poissonneuse. On y pêche l’inevouna, espèce de raie ; le beyupira, comparable à l’esturgeon, et de très-bon goût ; le baopès, très-gras et très-délicat ; le camarupi, très-bon, quoique couvert d’épines ; le piraembu, l’amayaen, qui est venimeux, de même que le caramam, l’amorcati et l’itaeca.

Parmi les arbres décrits par Léry le mangaba est le mameï ; l’aratica, le corossol épineux ; le caaroba, le caroubier ; l’ambayba et l’ambaïliba, le coulequin ; le copaïba, le copayer, qui donne le baume de Copahu ; le pequea ou setis, le curupicaïba, l’iguega, l’igtiacycia, distillent aussi des baumes précieux ; l’anda a un bois propre à divers usages : on exprime de ses feuilles une huile dont les Indiens se frottent le corps ; ils se servent de l’écorce pour la pêche : l’eau dans laquelle on la laisse infuser quelques jours acquiert la vertu d’assoupir toutes sortes d’animaux ; l’ighucamici porte un fruit semblable au coing ; l’ajuratibira et l’ajabutipita sont des arbrisseaux : le premier porte un fruit rouge dont les Brasiliens tirent une huile qui sert à leurs onctions ; le second fournit par son fruit une huile noire que l’on n’emploie que pour oindre les malades. Le murucugé, grand arbre, produit un fruit excellent et facile à digérer ; le tronc donne par incision une liqueur laiteuse qui, venant à se coaguler, tient lieu de cire pour les tablettes ; l’omba, arbre touffu, mais fort bas, porte un fruit semblable à nos prunes, mais nuisible aux