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végétal. On exporte plus de sucre de Bahia que des autres ports du Brésil réunis. Il est en général très-beau, mais il n’a pas tant de corps que le sucre des Antilles. Le tabac que produit cette province est excellent ; jadis elle jouissait du privilége exclusif de le cultiver. On en faisait un grand commerce à la côte de Guinée. Le nombre des plantations de coton s’accroît chaque jour. On a aussi introduit la culture du café, qui ne vaut pas celui de Rio-Janeiro. Le riz est bon, mais la pellicule est trop adhérente au grain, et on en écrase beaucoup quand on travaille à l’en séparer. L’indigo est inférieur à celui de l’Inde. Le bois de teinture, connu sous le nom de bois de Brésil, s’exporte par Bahia et par Fernambouc ; c’est un monopole royal.

Seregippe, chef-lieu d’une capitainerie de seconde classe, a un bon port à l’embouchure du Vazabaris.

Fernambouc, ou plus correctement Pernambouc, jouit d’un climat remarquable par sa salubrité , quoique cette ville soit située par de latitude sud. Elle est sur un terrain en pente, et constamment rafraîchie par la brise de la mer. Les agrémens de son climat et de sa situation lui ont fait donner le nom d’Olinda (ô belle). À trois milles à l’est, on trouve le port et la ville basse, situés dans deux îles, et qui portent en particulier le nom de Récif ou de Pernambouc. Le premier est célèbre dans l’histoire des guerres entre les Portugais et les