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dentelle ; leur ouvrage annonce de l’adresse et du goût. La ville, peuplée de 6,000 habitans, a un bon port commandé par deux forts ; elle se présente très bien, étant bâtie en amphithéâtre sur une colline parée de la plus brillante verdure. Elle est le séjour de beaucoup de négocians, de marins, et de personnes qui ont acquis assez de fortune pour vivre dans une retraite paisible et agréable.

La côte du continent vis-à-vis de l’île Sainte-Catherine présente une suite de montagnes escarpées, hautes, couvertes de forêts touffues. On arrive ainsi à Santos, port très-sûr, qui dépend de la capitainerie de Saint-Paul. L’entrée du port est fermée par l’île Saint-Vincent, qui donnait autrefois son nom à une capitainerie aujourd’hui supprimée. Santos en était la capitale. On y compte 7,000 habitans ; elle est très-commerçante, car elle sert d’entrepôt à la capitainerie de Saint-Paul. Coréal vit cette ville. Nous ne tirerons rien de sa description, qui n’est nullement instructive, et qui ne convint plus du tout à l’état de choses actuel. Santos est une des plus anciennes villes portugaises du royaume ; elle est assez bien bâtie. On cultive beaucoup de riz dans ses environs, qui sont souvent inondés par les pluies, et par conséquent malsains. Le riz de Santos passe pour le meilleur du Brésil. Les habitans de Santos ont semblé peu hospitaliers à quelques voyageurs.

Une route pavée, qui monte en zigzag le long d’une montagne escarpée, conduit à