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dans les rochers, et qui souvent n’avaient pas plus d’un pied de profondeur.

Au commencement du dix-neuvième siècle, on comptait au Pérou soixante-neuf mines d’or, à peu près quatre-vingt-quatre mines d’argent, quatre mines de mercure, quatre mines de cuivre, et douze mines de plomb. Différentes causes avaient fait abandonner vingt-neuf mines d’or, et cent quatre-vingt-huit mines d’argent.

L’or provient en partie des mines de Palaz et d’Huilas, dans l’intendance de Truxillo. On le retire des filons de quartz qui traversent des roches primitives, et en partie des lavages établis sur les rives du nouveau Maragnon, dans la province de Chachapoyas.

L’argent se tire presque tout des mines de Lauricocha, appelées communément mines de Pasco, de celles de Gualgagua et Micuipampa ou Chota, et de celle de Huantajaya. Les mines de Pasco, celles de toute l’Amérique espagnole, qui sont exploitées le moins habilement, ont été découvertes en 1630. Elles fournissent annuellement près de 2,000,000 de piastres (10,500,000 fr.). Pour se faire une idée de l’énorme masse d’argent que la nature a déposée dans le sein de ces montagnes, à la hauteur de 2,000 toises au-dessus de l’Océan, il faut se rappeler que la couche d’oxyde de fer argentifère de Pasco est exploitée sans interruption depuis le commencement du dix-septième siècle, et que, dans les vingt derniè-