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au sud de Quito, au mois d’août 1739, il fallut mesurer une seconde base pour vérifier la justesse des opérations et des calculs ; et de plus il fallut vaquer à l’observation astronomique, à cette même extrémité de la méridienne. Mais, les instrumens ne s’étant pas trouvés aussi parfaits que l’exigeait une observation si délicate, on fut obligé de retourner à Quito pour en construire d’autres. Ce travail dura jusqu’au mois d’août de l’année suivante 1740 ; alors nos infatigables mathématiciens se rendirent à Cuença, où leurs observations les retinrent jusqu’à la fin de septembre, parce que l’atmosphère de ce pays est peu favorable aux astronomes. Si les nuages dont ils étaient environnés sur les montagnes les avaient empêchés de voir les signaux, ceux qui se rassemblent au-dessus de cette ville forment un pavillon qui ne leur permettait pas d’apercevoir les étoiles lorsqu’elles passaient par le méridien ; mais une extrême patience ayant fait surmonter tous les obstacles, ils se disposaient à retourner à Quito pour les observations astronomiques qu’il fallait faire à l’autre bout de la méridienne vers le nord, et qui devaient terminer l’ouvrage, lorsque George Juan et Ulloa furent appelés à Lima pour veiller à la défense des côtes contre les escadres d’Angleterre. Les observations furent achevées, dans leur absence, par les académiciens français. Le récit de ceux-ci, concernant les opérations antérieures,