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Péruviens ne voulaient imiter que celle des montagnes et des collines. Leur hauteur ordinaire est de huit à dix toises, sur vingt à vingt-six de longueur. Il s’en trouve néanmoins de beaucoup plus grandes, surtout dans le district de Cayambé, dont toutes les plaines en offrent un fort grand nombre.

Les Péruviens étaient ensevelis avec leurs meubles et leurs effets personnels en or, en cuivre, en pierre et en argile. C’est ce qui excite aujourd’hui la cupidité des Espagnols, dont plusieurs passent le temps à fouiller dans les sépultures pour y chercher les richesses dont ils les croient remplies. Leur constance est quelquefois récompensée.

Mais les guaques ne contiennent ordinairement que le squelette du mort ; les vases de terre qui lui servaient à boire la chicha, quelques haches de cuivre, des miroirs de pierre d’inca, et d’autres meubles qui n’ont de curieux que leur antiquité.

Les haches de cuivre qu’on trouve dans les tombeaux approchent beaucoup de la forme des nôtres. Il paraît que les Péruviens s’en servaient à faire la plupart de leurs ouvrages ; car, si ce n’était pas leur seul instrument tranchant, la quantité qu’on en trouve fait juger que c’était le plus commun ; leur unique différence est dans la grandeur.

Les anciens vases à boire sont d’une argile très-fine et de couleur noire. On ignore absolument d’où les Péruviens la tiraient. La forme