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plées du Pérou, parce que la facilité des communications lui donne la possibilité d’envoyer aux mines de Pasco le maïs et les autres denrées qu’elle produit.

Arequipa fut fondée par Pizarre, dans la Sierra, en 1539. Mais les tremblemens de terre et le voisinage incommode du volcan de Guayna-Putena engagèrent les habitans à changer l’emplacement de leur ville. Elle est aujourd’hui sur un terrain uni, à vingt lieues au nord de la mer. Les maisons y sont en pierre : le climat y est très-doux, l’air très-sain. Elle est la résidence d’un évêque. Son nom signifie restez-y ; en voici l’origine : Les troupes victorieuses de l’inca venaient de conquérir cette contrée ; charmés de la beauté du pays, les soldats montrèrent quelques regrets de retourner chez eux ; l’inca, qui s’en aperçut, leur dit : Eh bien ! restez-y ; et ils y restèrent.

Arica est un assez bon port de cette intendance. L’air en est chaud et malsain. Quelques cantons des environs produisent d’excellentes olives, qui sont remarquables par leur grosseur. C’est par le port d’Arica que les provinces de la Paz, d’Oruco, de Charcas et de Potosi, situées dans le Haut-Pérou, et aujourd’hui réunies à la vice-royauté de Buenos-Ayres, communiquent avec le grand Océan.

Tacna, sur le premier degré des montagnes, est arrosée par une petite rivière. La salubrité de son climat lui a valu l’avantage de devenir le siége de l’administration et des autres éta-