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tant à l’abondance qui règne à Lima que son commerce avec les autres parties du Pérou. Le tribunal du consulat et le comptoir général, où l’on rassemble non-seulement toutes les marchandises qui arrivent par les galions et les vaisseaux de registres, mais encore tout ce qui se fabrique dans les autres provinces, rend Lima comme le centre de toutes les richesses et commodités du pays.

» Ce qui vient des provinces est déposé à Lima pour être embarqué sur la flottille qui part du port de Callao, et qui se rend à Panama vers le temps de l’arrivée des galions. Les propriétaires des fonds en abandonnent la direction aux négocians de Lima, qui vont trafiquer à la grande foire de Panama. À son retour, la flottille s’arrête au port de Payta, où les négocians prennent terre avec les marchandises de l’Europe dont ils se sont pourvus ; et, pour éviter les longueurs de la navigation, ils les font transporter par terre jusqu’à Lima. Ce qu’ils ont de moins précieux continue la route par mer jusqu’à Callao. Lorsque toutes leurs marchandises sont arrivées à Lima, ils commencent par expédier ce qui regarde leurs correspondans, et font serrer dans des magasins tout ce qui est pour leur propre compte, jusqu’à ce qu’il se présente des acheteurs, qui ne manquent point de se rassembler dans un temps réglé ; ou bien ils ont des commis dans les provinces intérieures auxquels ils font des envois dont ils reçoivent le produit