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ter à 28° 42′. Cette fraîcheur, qui règne presque toute l’année le long de la côte du Pérou, sous le tropique, n’est nullement un effet du voisinage des montagnes couvertes de glaces et de neiges perpétuelles ; elle est due plutôt à ce brouillard nommé garua, qui voile le disque du soleil, et à ce courant très-froid d’eau de mer, qui porte avec impétuosité vers le nord, depuis le détroit de Magellan jusqu’au cap de Parirena.

Le pays compris entre les deux Cordillières se nomme la Siera (la montagne). Ce ne sont, en effet, que des montagnes et des rochers nus ; mais ces montagnes renferment de riches mines d’argent.

Les plus hautes cimes, couvertes de neiges éternelles, fournissent les eaux qui, se précipitant par torrens, creusent ces ravins profonds auxquels on donne, ainsi qu’aux ruisseaux qu’elles forment, le nom de quebradas, et où l’on cultive toutes les productions végétales propres à la nourriture de l’homme.

Au delà de la chaîne principale des Andes, s’étend vers les bords de l’Ucayal et du Maragnon une plaine immense inclinée à l’est, traversée par plusieurs chaînes de montagnes détachées, et arrosée par les affluens du fleuve des Amazones.

Le Pérou se divise en sept intendances, qui sont : Truxillo, Tarma, Guancavelica, Lima, Guamanga, Cusco, Arequipa.

Truxillo, fondé par Pizarre en 1535, dans