Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 14.djvu/205

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

situation est la même. Depuis le mois de septembre jusqu’au mois de mars, elles deviennent tout à la fois plus rares et moins fortes. Les Américains donnent le nom d’hiver ou de saison froide aux douces nuits qui commencent en novembre, et qui durent jusqu’au mois de février ; mais c’est la saison dont les Européens s’accommodent le mieux. En général, ils se trouvent bien d’un climat qui n’est jamais incommode par l’excès ni du chaud ni du froid ; d’autant plus, ajoute le même écrivain, que l’eau qu’on y boit n’y est jamais plus froide que l’air. Il n’y a point d’année où la terre n’y donne trois récoltes. La première, qui se fait au mois de juin , des grains semés en octobre, se nomme moisson de riégo ou d’arrosement ; la seconde, nommée del temporale ou de saison, se fait en octobre de ce qu’on a semé au mois de juin ; pour la troisième, qu’on appelle aventurera ou accidentelle, parce qu’elle est moins certaine, on sème en novembre sur la pente des montagnes, et le temps de la récolte dépend des qualités de l’air. Une expérience constante a fait reconnaître que le maïs, qui est la principale nourriture des habitans, rapporte beaucoup plus lorsqu’il est semé entre les mois de mars et de mai.

On distingue dans le golfe du Mexique trois sortes de tempêtes, sous les noms de nords, de suds et d’ouragans ; elles reviennent à peu près dans les mêmes saisons, et, suivant l’observation commune, elles sont annoncées