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poix grossière pour encenser les idoles. Ils ne lui laissaient pour compagnie que trois vieux soldats des plus endurcis aux fatigues de la guerre, qui étaient chargés non-seulement de l’instruire, mais de troubler continuellement son sommeil, parce qu’il ne devait dormir que quelques heures, et assis, pendant l’espace de quatre jours. S’il paraissait un peu s’assoupir, ils le piquaient avec des poinçons pour le réveiller. À minuit, il devait encenser les idoles, et leur offrir quelques gouttes de son sang. Il faisait une fois pendant la nuit le tour de l’enclos du temple, et, creusant la terre en quatre endroits, il y enterrait des cannes et des cartes teintes du sang de ses oreilles, de ses pieds, de ses mains et de sa langue. Ensuite il prenait son repas, qui consistait en quatre épis de maïs et un verre d’eau. Ceux qui voulaient se distinguer par leur force et leur courage ne prenaient rien pendant quatre jours. À la fin de ce pénible terme, le chevalier demandait congé aux prêtres pour aller continuer son noviciat dans les autres temples. Ses exercices y étaient moins rigoureux, mais ils duraient pendant tout le reste de l’année ; et dans une si longue pénitence il ne pouvait aller à sa maison ni s’approcher de sa femme. Vers la fin de l’an, il commençait à chercher un jour heureux pour sortir avec des augures aussi favorables qu’il était entré ; et lorsqu’il croyait avoir fait un bon choix, il en faisait avertir ses amis, qui venaient le prendre à la