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Léon, Nouveau-San-Ander, Coahuila et Taxas, composent l’intendance de San-Luis-Potosi, pays plus étendu que toute l’Espagne européenne. Mais cette région immense, qui occupe plus de trois cents lieues de côtes sur le golfe du Mexique, doué par la nature des productions les plus précieuses, située sous un climat heureux, n’est encore en grande partie qu’un désert. La province de San-Luis, voisine de Zacatecas, est montagneuse ; le pays haut est froid. La capitale de même nom compte douze mille habitans ; plus au nord, sont les riches mines d’argent de Catorce. Les autres provinces de l’ntendance offrent un terrain généralement bas et uni. Le climat y est assez inégal, très-chaud en été, d’une fraîcheur extraordinaire en hiver. La mer y est peu profonde le long des côtes. Les limites septentrionales de cette intendance, touchant à des pays déserts ou habités par des Indiens indépendans, ne sont pas déterminées ; il en est à peu près de même de celles de l’orient, ou le Texas touche à la Louisiane, un des États-Unis de l’Amérique. Les habitans de cette république convoitent le Texas, qui a reçu officiellement de la cour d’Espagne le nom de Nouvelle-Estramadoure, et dont la capitale est San-Antonio de Béjar, village formé de cabanes en terre couvertes de gazon. Des indices de mines, de belles forêts, un soi gras, un climat généralement salubre, attirent dans ces cantons les aventuriers américains. On sait que,