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OEUVRES

La fievre n’ait borné ſes funeſtes complots,
Dans les Fébricitans il n’eſt rien qui ne peche :
Le Palais ſe noircir, & la langue ſe ſeche ;
On reſpire avec peine, & d’un frequent effort :
Tout s’altere ; & bien tôt la raiſon prend l’effort :
Le Medecin confus redouble ſes allarmes.
Une famille tout en larmes
Conſulte ſes regards : il a beau déguiſer,
Aucun des aſſiſtants ne s’y laiſſe abuſer.
Le malade luy-méme a l’œil ſur leur visage.
Tout ce qui l’environne eſt d’un triſte préſage ;
Sa moitié, des enfans, l’un l’appuy de ſes jours,