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Ton bras peut me tirer d’ici.
Sa prière étant faite, il entend dans la nuit
Une voix qui lui parle ainsi :
Hercule veut qu’on se remue,
Puis il aide les gens. Regarde d’où provient
L’achoppement qui te retient.
Ôte d’autour de chaque roue
Ce malheureux mortier, cette maudite boue,
Qui jusqu’à l’essieu les enduit.
Prend ton pic, et rompt-moi ce caillou qui te nuit.
Comble-moi cette ornière. L’as-tu fait ? Oui, dit l’homme.
Or bien je vas t’aider, dit la voix ; prends ton fouet.
Je l’ai pris. Qu’est-ce ceci ? mon char marche à souhait.