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140 ’PICHi. quarid Venus arria.cette Desse eut de passer. On l’avoit dia avertie’ de cette avanture, ce qui la fit accourir le visage en feu comme une Me et non plus la Reine des Graces, mais des Furies. Toutefois., de peur de sedition, elle se c,ontint. Ses Gardes [uy ayant fait hire passage, elle s alla placer sur son throsne o elle ecouta quelques supplians avec assez de distraction. La meilleure partle des hornroes estoit demeure auprs de Psich’avec les femmes les tooins jolles, ou qm estoient sans prtention et sans interest. Les autres avole. n.t pris d’abord le party de la D&sse ; estant de la pohtque, parmy les personnes de ce sexe qui se sont raises sur le bon pied’de faire la guerre aui sur yenantes, cornroe celles qui leur ostent, your ainsi dire. le vain de la main Je ne scaurois vou’s asseurer b n prcsement si elles uennent cette coustume-I/t des auteurs, ou si les Auteurs la tiennent d’elles. Nostre Bergere n’osant approcher, la Desse la fit venir. Une foule d’hommes. l’accompagna ; et la chose ressembloitplfitost . un triomphe qu’b. un hommage. La pauw’e Psih n’estoit nullement coupable de ces ho.nneurs : au contraire, si on l’eust crefie, ou ne l’aurmt pas regarde ; elle faisoit de sa Dart tout ce qu’une suppliante doit faire. La presence ae Venus luy’ avoit fait oubtier sa harangue. Il est way qu’elle n’en eut pas besoin ; car, ds que Venus la rid, peine l.uy donna-t-elle le Ioisir de se prosterner : elle descendit de son throSne. Je vous veux, dit--elle, entendre en particulier : venez Paphos, je vous donneray place en mon char. Psich se dfia de cette douceur ; mais quoy ! il n’estoit plus temps de deliberer ; et l)uis cest)it aphos pnnclpa[ement. qu elle espermt revoir son epoux. e cramte qu ellen echapast Venus la fit sorttr avec elle ; . les hornroes dormant mille benedictions lents deux D&sses et une partie des femmes disant