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plus doux. Mon frère me prit dans ses bras et me dit : Hortense, tu seras heureuse, car, à part quelques petits ridicules, tu as un excellent cœur. Madame Daingreville y consentit, et M. Durand fut chercher cette pauvre petite, trop jeune encore pour sentir la perte de sa mère. On la nommait Mariette ; ce nom me parut commun, et je voulus qu’on la nommât Célestine, du nom de ma mère. Ma pauvre petite était à peu près nue. Point de couturières dans le village : comment faire ? Madame Daingreville m’offrit de travailler à son petit trousseau, et me proposa de lui aider. Le plaisir de contribuer à la parure de ma fille adoptive, me donna le courage de m’abaisser à faire des chemises, jupons, etc. : j’étais fort gauche en commençant.

Mais, enfin, vous savez qu’on s’y