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dédaigna de nous répondre le bonjour.

J’avais à peine fait part à Dorimond de l’intention où j’étais, que la domestique, entrant toute effrayée, nous dit qu’un grand hussard demandait à parler à madame Bontems. La frayeur s’empara de moi. Je voulais qu’on renvoyât ce hussard, je m’opposais de toutes mes forces à ce qu’il parlât à ma gouvernante. Dorimond me fit observer que j’avais tort, et que le tems que nous mettions à délibérer, pouvait faire naître des soupçons ; que la prudence exigeait qu’on fît entrer ce hussard ; il en donna l’ordre à l’instant. Dès qu’il fut introduit, il se jetta dans les bras de Dorimond, en l’assurant qu’il n’aurait jamais osé venir chez lui, sans les conseils de son ami Lavalé et du vicomte de Chabry ; qu’ils l’a-