Page:La Femme grenadier.djvu/249

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mon frère revint des eaux beaucoup mieux portant ; il s’était fait mettre un œil de verre, un bras postiche : réellement il pouvait encore plaire.

Sa présence nous rendit un peu de joie ; et ce qui y mit le comble, fut une lettre de mon père que nous reçûmes le lendemain. Je fus, au premier moment, très affectée de n’en point trouver de Dorothée dans le paquet. Lavalé, craignant quelques mauvaises nouvelles, s’en empara ; et après l’avoir parcourue rapidement, il nous lut ce qui suit :

LETTRE
DE M. DE SAINT JULIEN LE PÈRE,
à ses enfans.


« Je me reproche votre inquiétude, mes amis ; elle a dû être grande, si j’en juge par celle que j’éprouve quand je ne reçois point de vos