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accueilli, et même chéri ; qu’il y trouverait des gens de sa connaissance intime. Je lui nommai Dorimond, et lui offris de le faire causer avec Lavalé, le parent de Dorimond. Je lui peignis, en termes si énergiques, le plaisir qu’il aurait de se réunir à d’anciens amis, et de concevoir l’espérance de n’être plus étranger dans son pays : que je lui fis répandre des larmes ! Il me serra tendrement dans ses bras, et m’avoua qu’il jouissait du seul moment heureux qu’il eût éprouvé depuis son départ de France.

Je ne voulus pas laisser refroidir le sentiment qui l’affectait ; j’allai chercher Lavalé, à qui je confiai ce qui venait de se passer entre mon prisonnier et moi. Jugez, mon ami, lui dis-je, de ma douleur et de ma joie, quand j’ai reconnu mon père ; allez le voir, et le consoler. Gardez-