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un piquet dans le hameau, et je retournai au quartier-général, chargé de provisions et des bénédictions des habitans.

Mes soldats fort contens du butin qu’ils avaient fait, étaient bien éloignés de porter des plaintes contre moi. Je rendis compte de mes démarches au commandant, qui m’embrassa, et me promit de me faire avancer. Il me présenta sur-le-champ au général, à qui je dis que je croyais qu’il était nécessaire d’envoyer plus de troupes dans le hameau, parce qu’il était un passage continuel des chouans, qui n’auraient pas beaucoup de difficultés à s’emparer de dix hommes de garde que j’y avais laissés. Il commanda sur-le-champ cent hommes : je lui conseillai de choisir un officier, qui eût des sentimens humains, ayant la preuve que la douceur que j’y avais mise, avait