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votre belle maman, Célestine, et priez-la de se conserver pour tous ceux qui la chérissent. Les caresses de cette aimable enfant, ses larmes qui baignaient mes joues et se confondaient avec les miennes, apportèrent un baume consolateur dans mon ame ; je la pressai contre mon cœur, et lui promis de me consoler pour lui donner mes soins. Je repris mes occupations auprès de ma chère Célestine, et ma douleur se changea en une douce mélancolie. Dorothée m’était devenue nécessaire par l’attachement qu’elle portait à mon frère ; le bon M. Durand était mon confident le plus intime. Ses deux fils avaient promis de suivre Saint-Julien par tout, et de le garantir de tout leur pouvoir, des périls auxquels il allait être exposé.

M. Durand avait donné un de ses charretiers et une voiture pour con-