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AonnER. Hist. de la S’" Croix, MS, p. 5. Aoureh. g. Machaut, MS. p. %il. - Ane. PoiH. fr. .MSS. av. 13()0, T. m, p. lOW. Auuuica. Marleno, Tlios. anecd. T. I, col. 1822, tit. de 1453. AuoiKi. l’crcet’. Vol. U, fol. Ii7, V" col. 1. AuouiiER. Ane. Poët. fr. MSS. av. r3(1«), T. III, p. 1(»7. Adorsor, verbe. Adosser. Du latin (lorsHiit. dos. l’roi)remoiit, incUi-e le dos couti’C (iuel<nu’ chose. (Moiiet et Colj;rave, Dict.) En termes de iikisoii, iiieltrc dos-;i-dos deux pièces d’armoiries. Cl iiiinie deux lions, etc. vCotgrave et Oudin, Dict. — Voy. Annssi:» ci-après.) ADORSER. Monet, Dict. Addukser. Monet et Oudin, Dict. Ados, siihst. masc.plur. Ilabillemens, armures. Coups sur le dos. Ce mot composé de la proposition à et du subs- tantif r/os (qu’on écrivoit r/oi(/’S, dol , etc.) signilioil autrefois toute es|ièce d’habillement propre à être endossé. (Voy. Dossikuk ci-après.) Quant il issi de Rune as adols qu’ot vestiz, etc. Guitcclin do Sassoigno, MS. de Gaijjiiat, fol. 248, R" col. 2. Del moustier issent, si ont les admis pris ; Par les hosteus est cascuns fiers vestis. Sor les ventailles lacent elmes burnis, etc. Anseis, MS. fol. 28, R" col. 2. Peut-être le mot rtrfos, adoiis, etc. n’est-il dans ces deux passages qu’une contraction du mot adoubement, pris dans les sens d’habillement. (Voy. Adoubement ci-après.) On disoit donner à dos pour frapper, battre; d’où le compose Addos poui- coups sur le dos. .... quelqu’un qui sera plus fort T’y eralÔourera bien ton dos ; Et te donnera des addos. Balu seras plus qu’ung viel chien. Chasse et Départie d’Amour, p. 98, col. 2. Nous appelons encore ados, en ternies de jardi- nage, la terre qu’on élève en talus le long d’un mur bien exposé, parce que cette terre ainsi élevée, l’orme une espèce de dos ; ou bien parce qu’elle est au dos du mur, adossée contre le mur. (Voyez Dictionnaire de Trévoux.) VARIANTES : ADOS. Orth. subsist. Addos. Chasse et départie d’amour, p. 100, col. 1. Adols. Guiteclin do Sassoigne, MS. de Gaignat, loi. 248. Adous. Anseis, MS. fol. 28, R" col. 2. Adosser, verbe. Renverser. Mettre derrière. Abandonner, oublier. Couvrir, orner. Ce verbe composé de la préposition à et du subs- tantif dos, en latin dossuin, suivant Ménage, subsiste avec la signitîcatioa du verbe Adorser ci-dessus. Il paroit que, dans son origine, il a signifié pro- prement, mettre à dos, renverser sur le dos ; en général renverser, jeter par terre, faire tomber. Petreium ont trespassé, Et Bos o lui ont adossé ; Et Breton ont Bos relevé ; Sur son cheval l’ont remonté. nom. du Brul, MS. fol. 92, R* col. 1. C’est par une iiK’Ionvmie semblable, qu’on a dit en ce même sens A bOHCher, Adenter.{So’i. ces deux articles.) Nous disons aujourd’hui. Adosser contre une muraille ; façon de parbT ([u’on peut regarder comme vicieuse, puisque la préposition contre ex- prime une seconde fois le rapport déjà désigné par la préposition à, dont le vi’rbe .U/o.s.scr est composé. Aussi disoit-on autrefois Adosser une montagne, une rivière ; proprement les mettre à dos, les met- tre derrière soy, en y tournant le dos. ■> N’osoye <■ pai’tir de la montagne (jue j’avoye adossée, afin « ([u’ilz ne m’assaillissent par derrière. « ’Percef. Vol. IV, fol. !), K° col. 1.) ■< Heciilèrent [y >m- adosser la •• rivière. » (Mém. d’Ol. de la Marche, Liv. I, p. 403.) Tost après les fait-on mouvoir. Le pont Lusequin adossé, Passe leur ost le neuf fossé. G. Guiart, MS. fol. 201, R°. Au figuré, pour abandonner, oublier. On verra sous l’aYticle Dos ci-après, l’expression mettre ar- rière-dos, avec la même signillcalijn. Quant vi que mon biau parler Et ma demorée M’a tout torné à chuller (1), Trop me désagrée. . . . Lors m’en pris à retorner ; Si l’ai adossée. Ane. Poét. fr. MSS. avant 1300, T. 1, p. 752. Les granz Dames et U Borgois, Et li vilain, et U cortois, Sont si à cel deUt torné, Que tout en ont Dieu adossé. Nus ne quiert mes que ses solaz. Fabl. MS. du R. n’ 7218, fol. 80, R’ col. 2. Cil qui la foi avoient adossée. Enfaucc d’Ogicrle Danois, MS. de Gaîjnal, fol. 97, V° col. 1. Oraces dou Leu nous ensaigne, Qu’il est hardis à la champaigne ; .s chans toute paour adosse ; Mais ils crient et doute (2) la fosse. Alars de Cambray, moralités, MS. de Gaignat, fol. 152, R°, col. 3. Enfin, on a dit adosser pour tapisser, couvrir; proprement, appliquer une étolTe, un tapis, au dos d’un mur, contre un mur, etc. Ainsi en parlant d’un pavillon : « Estoit adossé par dedans d’un riche « drap d’or noir. (Mém. d’Ol. de la Marche, Liv. I, p. 317.) " Là fut drecée une moût grande table toute « couverte et adossée d’un velours noir brodé de « fusils et des armes du Duc de Bourgogne. » (Mém. d’Ol. de la Marche, Liv. I, p. 2G-2.) VARIANTES : ADOSSER. Enfance d’Ogier le Danois, MS. de Gaignat, fol. 97, V" col. 1. Addosser. Cotgr. Dict. Adouars, subst. masc. plnr. Villages. Les Arabes du territoire dépendant de Gigery (1) siffler. - (2) craint et redoute. I.