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17. L’esprit plein d’elle, identifiés à elle, appuyés sur elle, réfugiés en elle, ceux qui, par la connaissance, ont effacé leurs fautes, s’affranchissent de nouveaux retours.

18. Le brâhmane le plus savant et le plus vertueux, un bœuf ou un éléphant, un chien ou un mangeur de chien, c’est tout un aux yeux du sage.

19. C’en est fait de tout retour en ce monde pour ceux dont l’esprit est fixé dans l’impassibilité parfaite ; Brahman est sans tache, impassible ; ils sont donc fixés en Brahman.

20. Le plaisir ne le réjouit pas plus que la souffrance ne l’afflige ; il a l’âme toujours égalé, jamais troublée, celui qui connaît Brahman, qui est fixé en Brahman.

21. Insensible aux impressions du dehors, c’est en soi qu’il trouve le bonheur ; intimement uni à Brahman, il goûte un bonheur indestructible.

22. C’est que les jouissances que donnent les sensations ne sont qu’une source de souffrance, elles sont fugitives, ô fils de Kuntî. Le sage n’y cherche pas de joie.

23. Celui qui, ici-bas, n’étant pas encore libéré du corps, est capable de résister aux mouvements que provoque le désir ou la colère, celui-là est un homme intérieur, c’est un homme heureux.

24. Celui qui ne trouve de bonheur, de joie,