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ment ; ils me connaissent pour l’origine impérissable des êtres.

14. Les uns me glorifient sans cesse, et, adonnés aux pratiques rigides, m’adorant pieusement, me servent avec une application constante.

15. D’autres me servent en me rendant un culte de connaissance, soit qu’ils me considèrent dans l’unité ou dans la multiplicité infinie de mes manifestations distinctes.

16. Je suis le rite, jé suis le sacrifice, je suis l’offrande et l’herbe rituelle ; c’est moi qui suis la prière, le beurre clarifié ; je suis le feu ; je suis la libation.

17. De ce monde, je suis le père, la mère, l’ordonnateur, l’ancêtre ; je suis l’objet de la science, le purificateur, la syllabe om, le rie, le sâman, le yajus[1] ;

18. Je suis le but, le soutien, le maître, le témoin, la demeure, le refuge, l’ami, l’origine et la fin, le support, le réceptacle, le germe, l’impérissable.

19. Je donne la chaleur, je retiens la pluie et je la répands ; je suis l’immortalité et la mort ; je suis, ô Ârjuna, l’être et le non-être.

  1. C’est-à-dire le verbe même de chacun des Vedas, Ṛigveda, Sâmaveda et Yajurveda.