Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/72

Cette page n’a pas encore été corrigée

des hommes à gouverner ces navires toutes les fois que les tempêtes grondèrent avec violence. Ménélas, quoique pressé de continuer sa route, s'arrête en ces lieux pour ensevelir son compagnon et pour lui offrir les sacrifices dus aux morts.

Mais lorsque voguant sur la mer obscure, dans ses creux navires, il eut atteint le mont élevé des Maléens, alors Jupiter à la voix retentissante résolut de lui rendre son voyage triste et malheureux. Aussitôt il suscite des vents impétueux qui soulèvent des vagues immenses semblables a des montagnes ; puis il disperse les vaisseaux de Ménélas et en envoie une partie vers la Crète où habitent les Cydoniens, sur les rives du Jardanus. Vers l'extrémité de Gortyne surgit, de la mer ténébreuse, une roche élevée à la surface lisse et unie