Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/227

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du toit : par cette chute, les vertèbres du cou furent rompues, et son âme s'envola vers les sombres demeures. — Quand les autres guerriers sont réunis, je leur adresse ce discours :

« Vous croyez sans doute partir pour votre chère patrie ; mais Circé nous a désigné une autre route, et nous devons nous rendre dans le ténébreux empire de Pluton et de la terrible Proserpine afin de consulter l'âme du Thébain Tirésias. »

» À ces mots ils sont brisés par la douleur ; ils s'asseyent tous en gémissant et ils s'arrachent leurs belles chevelures : mais les larmes ne donnent aucun secours aux malheureux affligés !

Nous, tristes et versant des pleurs, nous retournons alors près de notre vaisseau, qui était resté sur les bords de la mer. La divine Circé, qui s'y était rendue, attache dans notre navire un agneau et une brebis noire ; puis elle se dérobe facilement à nos regards. Qui pourrait en effet suivre des yeux un immortel qui ne veut point être vu ? »