Page:L’Odyssée (traduction Bareste).djvu/137

Cette page n’a pas encore été corrigée

son prochain mariage[1]. Mais Alcinoüs pénétrant la pensée de sa fille lui répond par ces mots :


« Mon enfant, je ne te refuserai ni mes mules, ni rien de ce que tu me demandes. Va, mes serviteurs te prépareront un chariot élevé muni d'une corbeille habilement tressée[2]. »

Aussitôt il donne des ordres à ses esclaves, et tous s'empressent d'obéir. Les uns font sortir de la cour le chariot aux belles roues ; les autres conduisent les mules hors du palais et les attellent au chariot. La jeune fille apporte ses riches vêtements et les dépose sur l'élégant chariot. Sa mère place dans une corbeille des viandes de toute espèce, des mets délicieux, et verse du vin dans une outre de peau de chèvre ; (la jeune fille monte sur le char) et la reine lui donne une huile ondoyante contenue dans une fiole

  1. Homère dit : θαλερὸν γάμον (vers 66) (mariage florissant). Il nous a été impos­sible de rendre en français le mot θαλερὸν. D'après le Dictionnaire des Homèrides, cette phrase signifierait « un mariage célébré dans la fleur de l’âge entre de jeunes fiancés. »
  2. Selon Dugas-Montbel, il faut distinguer dans Homère les chars destines