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retraite si mystérieuse, restée inexpliquée, se transforma en une ascension miraculeuse. On ne savait pas, à cette époque, que ce que nous appelons le ciel, c’est l’espace tout entier. On ignorait que Dieu, étant un pur esprit, est partout à la fois, et nulle part en particulier. On croyait tout naïvement qu’au-dessus de cette voûte bleue du ciel, il y avait quelque vaste lieu d’habitation, quelque palais immense, ou quelque séjour enchanté, résidence matérielle de la Divinité et de sa cour, et semblable à la résidence des rois de la terre. On se figurait qu’il fallait monter en l’air pour arriver à ce séjour céleste. On s’imagina donc que le corps de Jésus s’était soudain soustrait aux lois de la pesanteur, et qu’il s’était graduellement élevé dans les airs, jusqu’à ce qu’un nuage fût venu fort à propos le dérober à la vue, sans quoi on l’aurait vu monter et monter toujours, sans jamais atteindre sa destination, puisque l’espace s’étend à l’infini et sans bornes. Plus tard, on renchérit encore sur ces puériles imaginations, et l’on affirma que Jésus, parvenu enfin au terme de son voyage aérien, alla s’asseoir à la droite de son père, sur un de ces trônes dont