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Nous allons donner tous les passages de ses lettres qui ont trait à ce sujet. On n’y trouvera pas la fameuse phrase qu’on lui attribue, bien qu’elle n’ait été écrite ni par lui ni par personne (Mentez, il en restera toujours quelque chose). Mais on y trouvera toutes celles dont le travestissement a permis à ses détracteurs de ternir sa réputation par des procédés empruntés à Escobar et à Basile, leurs immortels prototypes : Calomnions, calomnions, il en restera toujours quelque chose.

Hélas ! oui, il en reste toujours quelque chose, car personne ne se donne la peine de remonter aux sources et de consulter les textes. C’est pourquoi nous croyons utile de fournir au lecteur toutes les pièces du procès.


« 10 Octobre 1737.

» À M. Berger.

» À l’égard de l’Enfant prodigue, il faut, mon cher ami, soutenir à tout le monde que je n’en suis point l’auteur. C’est un secret uniquement entre M. d’Argental, Mlle  Quinault et moi. M. Thiriot ne l’a su que par hasard ; en un mot, j’ai été fidèle à M. d’Argental, et il faut que vous me le soyez. Mandez-moi ce que vous en pensez, et recueillez les jugements des connaisseurs… »


« 15 Octobre.

» À M. Thiriot.

» Je demande le secret plus que jamais sur cet anonyme qu’on joue. Vous connaissez l’Envie, vous savez comme ce vilain monstre est fait. S’il savait mon nom, il irait déchirer le même ouvrage qu’il approuve. Gardez-moi donc, vous Pollion et Polymnie[1], un secret

  1. M. et Mme  de la Popelinière.