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une copie faite sur un manuscrit oriental par un Arabe chrétien, domicilié à Amsterdam, et occupé par l’illustre Golius à copier des manuscrits arabes que les propriétaires refusaient de vendre, et que Golius était obligé de renvoyer en Orient après en avoir fait prendre copie (*[1]). Ce manuscrit, que j’ai désigné par la lettre C, est d’une écriture large et lisible. Quoiqu’il soit moins correct que le manuscrit A, il ne m’en a pas moins été très-utile pour la rédaction du texte.

Les figures géométriques qui accompagnent le texte sont tracées dans le manuscrit A avec assez de netteté ; si ce n’est que les sections coniques y sont invariablement représentées par des arcs de cercle qui se rencontrent au sommet de la conique sous un angle passablement aigu. Dans le manuscrit C, ces figures ne ressemblent quelquefois que d’assez loin à ce qu’elles sont destinées à représenter.

Dans les manuscrits B et C, les numératifs sont toujours exprimés par des mots, excepté dans les citations des propositions, et quelquefois aussi des livres, des ouvrages d’Euclide et d’Apollonius. Dans ce dernier cas, les manuscrits B et C emploient les lettres de l’alphabet numéral. C’est uniquement pour la petite table des puissances descendantes et ascendantes (p. 42 du texte arabe) que le manuscrit C fait usage des chiffres. Le manuscrit A, au contraire, se sert de ces derniers presque partout où les deux autres manuscrits emploient des mots ou des lettres numérales ; il conserve les lettres exclusivement pour les propositions citées des ouvrages d’Euclide et d’Apollonius.

Ayant rendu compte des manuscrits dont je me suis servi pour l’édition du texte d’Alkhayyâmi, je vais ajouter quelques mots au sujet des manuscrits dans lesquels j’ai rencontré les morceaux qui forment l’objet des additions.

Pour les additions A et C, j’ai mis à contribution le manuscrit no 14 du legs Warnérien, mentionné ci-dessus. Quant au mémoire, que j’examine dans l’addition C, j’en avais découvert une seconde copie dans le manuscrit 955,2 (**[2]), supplément arabe de la Bibliothèque nationale Les morceaux dont les additions B, D et B présentent des extraits discutés sont tirés du manuscrit no 168 du leg Warnérien de la bibliothèque de Leyde, un de ceux qui ont été achetés par Golius en Orient (***[3]). Ce manuscrit

  1. * ) Voir à ce sujet les pages xiv et xv de la préface du nouveau catalogue de la bibliothèque de Leyde, par M. Dozy, dont le premier tome vient de paraître il y a peu de semaines. M. Dozy avait bien voulu m’instruire à l’avance de ces détails, et c’est avec empressement que je saisis cette occasion de témoigner publiquement ma reconnaissance à ce savant, ainsi qu’à M. Reinaud, qui non-seulement m’a communiqué, avec la complaisance qui le distingue, tous les manuscrits dont je pouvais avoir besoin, mais encore m’a permis de recourir en toute occasion à sa vaste érudition.
  2. ** ) Numéro du catalogue manuscrit du supplément arabe, rédigé par M. Reinaud.
  3. *** ) j’ai plusieurs fois cité textuellement des passages de ce manuscrit ; j’ai alors reproduit ces passages absolument tels qu’ils se trouvaient dans l’original.
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