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D’accord avec son mari Gaston Gressac, elle avait organisé cette maison de passe et de jeu, où l’on pouvait trouver à se satisfaire dans toutes ses passions. Elle acceptait même des clients qui préféraient l’ivresse des boissons aux émotions de la chair et du jeu, et qu’on laissait se griser abominablement, pour les emporter dans un dortoir où ils dormaient tant qu’ils le voulaient, dès qu’ils commençaient à devenir gênants. Ceux-là représentaient l’exception.

Les salles de jeu alimentaient en général la galerie aux voluptés, et réciproquement celle-ci alimentait les salles de jeu. Quand on avait bien cochonné, on abordait la roulette ou le baccarat pour retaper sa bourse, et quand on avait gagné on cherchait quelque vaillant et savant compère, ou commère, pour bien terminer sa nuit.

Ayant entendu parler, par son mari, des tableaux voluptueux qu’ils exécutaient, elle leur proposait de les mimer sur un tréteau qu’on établirait dans la galerie. Ils seraient certainement imités par nombre de spectateurs et de spectatrices, et les bénéfices de l’entreprise augmentant, ils toucheraient des cachets plus importants que dans les salons particu-