Page:L’Érotin - L’Amour paillard, 1941.djvu/41

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
— 39 —


tout l’esprit paillard de la famille.

Le quatrième jour, on reçut une lettre de Thérèse, qui sema la rage dans le cœur de Jacques. Elle écrivait de Tours qu’elle voyageait avec Léa et les deux jeunes messieurs aperçus chez cette putain de La Férina. Le monsieur mûr n’avait pas convenu longtemps à Léa, et elle l’avait remplacé par un joli garçon qui baisait à merveille. On faisait très bon ménage à quatre, toujours en noce, et Léa n’était plus du tout pucelle. On ne reviendrait jamais plus à Asnières.

À la lecture de cette lettre, Jacques parla de partir sur champ pour aller massacrer les misérables. Lina le raisonna, le calma, le câlina. Ses fluides féminins portaient, elle le comprit, elle joua des postures aguichantes. La chair agissait chez Jacques, la réserve des jours écoulés avait emmagasiné des forces viriles ; elle tressaillit de fièvre à ses mains qui se précipitaient sous ses jupes pour la peloter, elle sentit la furie érotique qui se déchaînait à la même seconde, par un effet inconnu d’électricité, chez les deux hommes. Il fallut courir à la pièce qu’on avait aménagée pour les répétitions des tableaux, et exécuter à trois la fameuse danse du ventre. Lina, à la hauteur