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n’avait cependant rien à redouter.

La famille Phoncinot acceptait des cachets pour figurer chez des particuliers les scènes érotiques de la volupté. Il l’avait payée pour une représentation chez sa maîtresse d’alors, La Férina : il en fut mal récompensé ; mais il se liait avec les femmes de cette famille, il se rencontrait dans leur maison d’Asnières avec des personnes de son monde, il serait un sot de ne pas profiter de la luxure qui couvait autour de lui et agissait sur ses sens. Il se trouvait tout près de Pauline Turlu, debout à l’extrémité du gradin, devant un petit espace vide, et d’où on pouvait facilement glisser sous sa jupe. Elle le devina hésitant, elle lui adressa un geste d’encouragement des yeux, et lui dit à haute voix :

— Venez voir la lune, moi aussi j’en ai une.

Allait-il franchir ce pas redoutable, qui le mettrait en contact avec une très jeune mineure ? Il oscillait sur ses jambes ; ses regards dévoraient les mollets de l’enfant, qui s’approchait à l’extrême limite du gradin pour achever de le tenter ; il succomba. Son front arrivait à la hauteur de ces mollets qui le fascinaient, quoique ne pouvant encore rivaliser avec ceux de Léa, de Thérèse. Il ne leva