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fortement en lui disant tout bas :

— J’allais voler à ton secours, quand La Férina a frappé son amant. J’arrivais.

Elle lui rendit sa caresse, et lui pressa la main très significativement. Thérèse et La Férina se jetèrent en travers, et cette dernière s’écria :

— Ah bien, si on s’effusionne en famille, on ne sera guère aimable pour les visiteurs !

Jacques s’empara des deux mains de La Férina, l’attira à lui, la baisa sur la bouche, et répondit :

— L’exclamation est un défi, je le relève en vous embrassant devant M. Lagneux.

— Eh ! mon cher, toutes ces dames sont assez parfaites de beauté et de caractère pour n’être pas jalouses les unes des autres, et permettre de caresser à tort et à travers. Je vais embrasser votre cousine pour me venger de ce baiser à ma belle Marguerite.

Bertrand ne perdait pas la tête ; il en tenait décidément pour Lina ; Thérèse semblait le favoriser ; elle le poussa vers sa cousine, et Lina dût recevoir la caresse.

On pensa ensuite à se distraire, et on accueillit à l’unanimité la proposition de jouer au tonneau. Toute la société, même Léa et