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les deux femmes, la tira de la stupeur dans laquelle elle restait plongée : elle sauta sur la croupe de Thérèse et la frappa brutalement, en criant :

— Garce ! cochonne ! salope ! ah ! tu te permets de marcher sur mes brisées ; je te tuerai, chienne ! Tu sais, je suis l’amie de Margot depuis trop longtemps pour qu’elle me fasse une queue avec une impudente putain de ta famille !

La main claquait ferme sur les fesses de Thérèse, à qui, loin de déplaire, cette magistrale fouettée semblait produire un effet tout opposé ; les coups poussaient les ventres à se heurter plus violemment, les épidermes s’en électrisaient, et le godemiché s’enfonçait avec plus de vigueur ; la décharge finissait à peine qu’elle recommençait, et La Férina, dans un souffle, murmurait :

— Baise-moi encore, toujours, ma petite, je suis sûre que je t’aimerai plus qu’Horacine.

Le disait-elle pour exaspérer davantage celle-ci ? L’amie trompée repartait de plus belle :

— Ah, tu l’aimeras plus que moi, et tu oses le dire ! Attends, je m’en vais bien voir, garde-lui son godemiché, le mien va le chasser de