Page:L’Érotin - L’Amour paillard, 1941.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
— 109 —


vant il avait vu celle d’Horacine le faire sur ce même corps.

Le godemiché remplissait à merveille son office ; il entrait dans le vagin, le chatouillait, et en ressortait, pour recommencer prestement la même besogne. Les deux femmes se tenaient pressées, poitrine contre poitrine, ventre contre ventre, et ne se ménageaient pas les baisers à la colombe. Plus petite que La Férina, Thérèse ne la maîtrisait pas moins. De tendres paroles s’échangeaient, la jouissance arrivait, les tressaillements se communiquaient de l’une à l’autre, le monde n’existait plus devant les sensations qui agitaient les deux lesbiennes, et cependant le monde ouvrait les yeux sur leur duo, non seulement par l’attention figée de Jacques, mais aussi par celle d’une troisième femme toute nue, qui venait de surgir et qui, pâle de colère, les bras croisés, assistait depuis une minute aux ébats de ce coït anormal.

Jacques l’avait aperçue, l’avait reconnue, et s’était recroquevillé derrière le sopha. Horacine, probablement en tendre conversation avec La Férina, avait dû être lâchée par celle-ci, courant d’abord recevoir Jacques et ensuite Thérèse. La décharge sous laquelle vibraient