Page:L’Érotin - L’Amour paillard, 1941.djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 100 —


quant l’époque thermidorienne, pour se moderniser aux appétits sensuels de nos temps. Un tout mignon corsage enserrait les seins, sous lesquels était reportée la taille ; une longue jupe, très ouverte sur le côté droit, partait de la taille pour se terminer en superbe traîne par derrière et s’arrêter par devant, juste au-dessus des mollets ; des chaussettes de soie et de petites mules complétaient le costume de fines étoffes blanc-argent.

Par l’ouverture de la jupe, très échancrée, on apercevait la magnificence du corps nu, avec les rondeurs dodues des fesses, la délicatesse du contour des hanches, les séduisants appas des cuisses. Toilette de déesse accessible aux humains, toilette bien voulue pour jeter le feu des appétits vénériens dans le cœur d’un amant, toilette que soulignait la démarche souple et gracieuse de celle qui la portait !

Elle s’avança, souriante et amoureuse, elle ouvrit les bras, il s’y précipita, et ils échangèrent une brûlante caresse sur la bouche. Il s’enflammait déjà sous l’ardeur des désirs ; ses mains frissonnantes agrippaient les chairs ensorceleuses, elles couraient vers les sexualités, elles patouillaient avec fièvre ce corps qui s’abandonnait ; elle le pigeonnait, lui mur-