il ajouta que depuis longtemps Adrien était
très-amoureux de moi, qu’il n’osait me le dire,
mais qu’il lui en avait fait la confidence, et
l’avait prié avec tant d’instance de lui faciliter
ma connaissance, qu’il n’avait pu s’y refuser ;
que si Adrien ne me déplaisait pas trop, il espérait
bien que je lui pardonnerais ce qu’il faisait
en faveur de son ami. Que te dirai-je ? Adrien
avait un air si doux, si honnête ; il paraissait
attendre avec tant d’anxiété ce que j’allais répondre,
que je n’eus pas la force de le repousser ;
et Louisa, qui voyait bien dans mes yeux
que la proposition ne m’était pas désagréable,
me mit la main dans sa main, et nous fit embrasser.
Voilà qui va bien ! Voyons la suite.
Adrien m’offrit son bras, que j’acceptai, et nous cheminâmes tous quatre jusqu’à la maison. Pendant la route, ce jeune homme me disait des choses que je n’avais jamais enten-