Page:L’École des biches, 1863.djvu/35

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
24
L’ÉCOLE DES BICHES


il ajouta que depuis longtemps Adrien était très-amoureux de moi, qu’il n’osait me le dire, mais qu’il lui en avait fait la confidence, et l’avait prié avec tant d’instance de lui faciliter ma connaissance, qu’il n’avait pu s’y refuser ; que si Adrien ne me déplaisait pas trop, il espérait bien que je lui pardonnerais ce qu’il faisait en faveur de son ami. Que te dirai-je ? Adrien avait un air si doux, si honnête ; il paraissait attendre avec tant d’anxiété ce que j’allais répondre, que je n’eus pas la force de le repousser ; et Louisa, qui voyait bien dans mes yeux que la proposition ne m’était pas désagréable, me mit la main dans sa main, et nous fit embrasser.

caroline.

Voilà qui va bien ! Voyons la suite.

marie.

Adrien m’offrit son bras, que j’acceptai, et nous cheminâmes tous quatre jusqu’à la maison. Pendant la route, ce jeune homme me disait des choses que je n’avais jamais enten-