Page:Léonard de Vinci - Traité élémentaire de la peinture, 1803.djvu/33

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bernazzano, excellent paysagiste, Paul Lomazzo et plusieurs autres. Sesto et Lovino, sont ceux qui ont eu le plus de réputation, mais Lomazzo les auroit surpassé tous, s’il n’avoit perdu la vue à la fleur de son âge : depuis cet accident, ne pouvant plus travailler de peinture, il composa des Livres des leçons qu’il avoit reçues de Léonard, et il les propose comme un modèle accompli à ceux qui veulent exceller dans la peinture. Annibal Fontana, qui savoit si bien polir le marbre, et tailler les pierres précieuses, avouoit que ce qu’il savoit, il l’avoit appris de Léonard.

Dès le commencement de la guerre du Milanois, et avant la défaite du duc Louis, Léonard étoit venu à Milan ; les principaux de la ville le prièrent de faire quelque chose pour l’entrée du roi Louis XII ; il y consentit, et fit une machine fort curieuse ; c’étoit un lion dont le corps étoit rempli de ressorts, par le moyen desquels cet automate s’avança au devant du roi dans la salle du palais, puis