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n’est pas le lieu de chercher ici d’où viennent beaucoup d’entre elles, quel est leur but et comment elles y tendent. Mais c’est une opinion confirmée par de nombreux indices qu’elles sont ordinairement gouvernées par des chefs occultes et qu’elles obéissent à un mot d’ordre également hostile au nom chrétien et à la sécurité des nations ; qu’après avoir accaparé toutes les entreprises, s’il se trouve des ouvriers qui se refusent à entrer dans leur sein, elles leur font expier ce refus par la misère. Dans cet état de choses, les ouvriers chrétiens n’ont plus qu’à choisir entre ces deux partis’ou de donner leur nom à des sociétés dont la religion a tout à craindre, ou de s’organiser eux-mêmes et de joindre leurs forces pour pouvoir secouer hardiment un joug si injuste et à intolérable. Y a-t-il des hommes ayant vraiment à cœur d’arracher le souverain bien de l’humanité à un péril imminent qui puissent douter qu’il faille opter pour ce dernier parti ?

Aussi, il faut louer hautement le zèle d’un grand nombre des nôtres qui, se rendant parfaitement compte des besoins de l’heure présente, sondent soigneusement le terrain pour y découvrir une voie honnête qui conduise au relèvement de la classe ouvrière. S’étant constitués les protecteurs des personnes vouées au travail, ils s’étudient à accroître leur prospérité, tant familiale qu’individuelle, à régler avec équité les relations réciproques des patrons et des ouvriers, à. entretenir et à affermir dans les uns et les autres le souvenir de leurs devoirs et l’observation des préceptes évangéliques ; préceptes qui, en ramenant l’homme à la modération et condamnant tous les excès, maintiennent dans les nations et parmi les éléments si divers de personnes et de choses la concorde et l’harmonie la plus parfaite. Sous l’inspiration des mêmes pensées, des hommes de grand mérite se réunissent fréquemment en congrès pour se communiquer leurs vues, unir leurs forces,