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Les Jésuites n’ayant plus affaire chez nous, leurs domaines seront, naturellement, confisqués, en échange de tous les biens qu’ils nous ont pris, et de tout le mal qu’ils nous ont fait ; ce qui sera justice ! Et ces biens immenses, dont ils ne payaient pas l’impôt à l’État, ces biens seront affectés à des associations agricoles, confiés à des paysans sans terres, bien plus nombreux qu’on ne croit ! et qui pour ce motif se trouvent privés du droit de vivre, eux et leurs familles.

Tout bien de main-morte sera liquidé pour une part, au décès de chaque participant, jusqu’à extinction complète ; et alors établi selon la base équitable de la propriété nouvelle, qui doit sanctionner le droit de vivre de chaque humain.

Il y aura du bruit à ce propos ; oh certainement ! Des menaces, des complots ! Cris perçants et sourdes colères ! Mais peut-être moins qu’on ne pense ? À la condition qu’on se trouvera en présence de personnes fermes, que rien n’ébranle. L’affaire Dreyfus où les haines cléricales se sont déchaînées, n’a duré si longtemps que par la complicité du gouvernement, et la facilité de cette bonne bourgeoisie à prendre peur et à s’exclamer ! Il ne faut au pouvoir pour vaincre que de la décision et du sang froid.

Le catholicisme est mort ! Il ne vit plus que d’une vie factice, composée de mensonges, d’habitudes, et de préjugés. La compagnie de bandits qui le continue et l’exploite n’avoue-t-elle pas elle-même, par son infâme conduite, qu’il ne peut plus vivre par la Foi ?