la vieille propriété, s’en iraient tout doucement, suivies des rentiers, et que l’oisiveté, ce rongeur de la richesse publique, disparaîtrait de la terre. Il n’y aurait plus de capitalistes que les vieillards ; encore travailleraient-ils selon leurs forces. Travail étant devenu synonyme de noblesse et d’indépendance, qui n’en voudrait ?
Utopie ! dira-t-on ; mais l’accord de la liberté humaine et de la justice, heureusement, n’est point une utopie. Nos clartés de ce moment suffisent à montrer que de telles données ne sont pas de simples rêves. On reconnaît en principe les droits du travail ; on est indécis que sur les moyens de les lui rendre.
Or, un moyen, fondé en droit, qui concilie l’individualisme et le communisme, l’égalité et la liberté, le droit complet de chacun et le droit de tous, en quoi serait-il impraticable, si ce n’est aux yeux des propriétaires ?