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CONTES SLAVES

Le berger se détend de même tout à son aise, bâille, se lève, et suit les serpents.

— Là où ils vont, j’irai bien aussi, pensait-il.

Il était aisé de dire : « J’irai aussi. » Mais comment ?

Le vieux serpent touche le rocher qui s’ouvre, et sort avec ses compagnons. Quand le dernier fut dehors, le berger voulut sortir comme eux ; mais le rocher se referma sur son nez, et le vieux serpent lui cria d’une voix sifflante :

— Mon ami, il faut rester ici.

— Et qu’y ferai-je ? Votre ménage est mal monté ; je ne puis pas toujours dormir. Laissez-moi sortir. J’ai mon troupeau au pâturage, et à la maison une femme acariâtre ; elle m’arrangerait de belle façon si je ne revenais pas à l’heure !

— Tu ne sortiras pas avant d’avoir trois fois juré de ne révéler à personne où tu as été, ni comment tu as pénétré ici.

Que faire ? le berger jura par trois fois, afin de pouvoir sortir.

— Si tu ne tiens pas ton serment, malheur à toi ! siffla le serpent au moment de le laisser aller.

Voilà notre berger sorti. Mais quel chan-